Corrèze,  Limousin 2020

Collonges la Rouge

Site de loin le plus connu de Corrèze et qui a le titre de Plus Beaux Villages de France. Collonges la Rouge est donc un incontournable de la région ! Ce bourg est construit avec du grès rouge, une magnifique couleur où les nuances du rouge sont différentes en fonction de la luminosité et du moment de la journée.

Avec cette particularité de la pierre, Collonges rejoint Ploumanac’h (22) classé aussi Plus Beaux Village de France avec son granit rose.

 

La place

 

 

Nous sommes arrivés dans le milieu d’après midi. Bien surprise déjà en arrivant car le parking pour camping car était archi plein. Nous avons quand même pu trouver de la place mais nous étions tous séparés !! Ca laissait imaginer le monde …

Et effectivement, il y avait du monde ! Dans les rues, les petits magasins … moi qui n’est pas fan de la foule en général, y a eu des fois où je n’étais pas très à l’aise. Ca faisait bizarre d’ailleurs car jusque là nous n’avions pas eu de monde comme ça lors de nos visites !!

Pas facile de faire de belles photos (pour moi!!) du coup je suis revenue au petit matin. J’étais beaucoup plus tranquille et c’était bien plus agréable. Déjà il faisait bon… toujours cette chaleur qui nous suivait et puis j’ai pu prendre mon temps pour déambuler dans les rues avant de retourner au camping-car et prendre mon p’tit dej.

Je ne l’avais vu qu’à la télé. Sincèrement, c’est vraiment beau à voir mais comme pour beaucoup d’endroits très touristiques, il faut peut être essayer d’éviter juillet/août pour ne pas être perdu dans la foule et être un peu plus tranquille et mieux admirer l’architecture de certaines maisons.

 

 

 

Histoire

A l’origine, un prieuré construit en 782 par les moines de l’Abbaye de Charroux en Poitou.

En 844, il sera rattaché à la Vicomté de Turenne. De là, toute une population va venir s’y installer devenant par la suite une escale sur le chemin de Compostelle.

Dans les années 1300, le bourg protégé par des remparts devient trop petit et l’on voit apparaître 4 faubourgs. Au 16 ème siècle beaucoup de nobles, hauts fonctionnaires, officiers de justice de la Vicomté viennent à Collonges d’où les riches décors architecturaux. Seulement après que la Vicomté de Turenne soit vendue au Roi en 1738 et surtout après la Révolution, le prieuré est détruit et beaucoup d’habitants quittent le village.

Au 19ème siècle, le bourg retrouve un peu d’élan. Le vin étant le commerce local, il faisait partie des vins des papes d’Avignon. Avec la qualité de son raisin, son vin blanc était exceptionnel. Malheureusement en 1880, le phylloxéra prolifère et détruit les vignes et le métier de vigneron dans la foulée…

La population s’en va et Collonges tombe en ruine, elle va même servir de carrière.

On arrache des coteaux entiers et on plante des noyers devenus aujourd’hui, la culture phare du pays et les agriculteurs se tournent vers la polyculture et l’élevage  notamment le gavage d’oie et les bovins.

En 1905, plusieurs monuments sont classés pour sauver le patrimoine.  En 1927, naît l’association « La société des amis de Collonges ». A partir de 69, la commune sera ouverte au tourisme avec des aménagements comme l’enterrement des fils électriques et téléphone, l’interdiction aux voitures d’avril à septembre, le pavage des rues ect… et elle devient officiellement Collonges la Rouge.

 

 

Il n’y a pas que le rouge de la pierre …

 

Le saviez-vous

Collonges la Rouge est surnommée la Cité aux 25 tours. Quand on y regarde bien, c’est vrai, on voit beaucoup de tourelles aux angles des maisons voire des tours complètes pour les manoirs. C’était pour la plupart des escaliers ou des petites pièces. La période entre le 16 et 18ème siècle, lui vaut être le Grand siècle de Collonges. Seulement en 1798, un impôt voit le jour : L’Impôt sur les portes et fenêtres.

Eh oui bonjour la Révolution qui passe par là !

Impôt prélevé en fonction de la taille des fenêtres et portes pour les propriétaires et non sur la surface habitable . Si bien que certains propriétaires prédisposés à être taxé ne voulaient plus garder ce signe de richesse. Eh oui à cette époque plus on avait d’ouverture sur sa demeure et plus on affichait sa richesse !!  Du coup beaucoup de tourelles ont été démolies.

L’adoption pour l’impôt sur le revenu supprimera l’impôt sur les portes et fenêtres en 1926 !

Aujourd’hui, on compte tout de même encore 17 tours/tourelles.

 

 

Une photo .. 2 moments différents de la journée.  Prises sans le vouloir !

 

 

1ère photo, une porte plate avec l’escalier qui menait au chemin de ronde

 

 

 

 

 

 

 

 

La maison de la Sirène avec son porche (ci dessous) et sa sculpture (ci dessus)

 

 

 

 

 

 

La Halle aux grains du 16ème s avec un four à pain.

 

 

Le tympan du portail de l’église

 

 

Le castel de Vassinhac du 16ème s. Vassinhac, Seigneur de la ville et capitaine gouverneur de la Vicomté de Turenne.

 

 

 

 

 

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