Concarneau, La Ville Close

Un des sites les plus visités de Bretagne avec les classiques photos de la tour horloge tout en cadrant en même temps l’ancre à l’entrée du pont.

Elle est surnommée la ville bleue

 

Nous nous y sommes arrêtés avant Noël sur le retour de notre petit tour dans le Finistère. Une dernière nuit dans le camping-car. On pousse jusqu’au bout… bien que la fin de la nuit fût un peu fraîche puisque la batterie de la cellule était HS. Nous nous étions garés à coté de la borne de services où j’ai pu brancher pour avoir l’électricité …enfin surtout du chauffage ^^. Eh oui voilà les péripéties en camping-car 😀

Arrivés en fin d’aprèm, nous avons fait notre tour dans la ville close dans la foulée, annonçant de la pluie le lendemain on a voulu assurer le coup mais vu l’heure il ne fallait pas trop trainer.

C’est la 1ère fois que j’y allais… en fait j’avais toujours quelque chose d’autre à aller voir lol et puis l’été je préfère éviter comme tous les autres lieux ultra touristiques.

Nous descendons jusqu’au Quai Peneroff pour rentrer dans la ville close mais on peut aussi rentrer avec le p’tit bac si l’on est de l’autre coté de la ville.

L’entrée de la ville close est actuellement en restauration. Une fois à l’intérieur, nous avons pris le coté sud pour arriver jusqu’aux remparts et au jardin. Nous avons pris les remparts tant que l’on pouvait et nous sommes revenus par la rue centrale et faire un peu de lèche vitrine ^^ et admirer les belles maisons.

 

Coté Histoire

Il y aurait peut-être une origine avec Concar, ce chef breton d’Armorique qui aurait nommé sa ville Concar Keroneos sur cette île de Conq,

Au 10ème siècle, des moines de l’abbaye de Landevennec s’y installent et établissent le prieuré.  Et la ville se développe autour.

Des vestiges d’une tour du 13ème siècle et de remparts du 14ème siècles montre que la ville s’est vite fortifiée. Devenue une place forte  du Duché de Bretagne, elle va vivre au rythme des guerres. La guerre de cent ans où les anglais vont la prendre et l’occuper pendant 30 ans. Ils seront chassés par Olivier Du Guesclin.

Au 15ème siècle, après la célèbre bataille de St Aubin du Cormier de 1488, la ville va revenir à Charles VIII, mais les bretons la reprendront. En 1489, les Français reviennent à la charge en assiégeant la ville, Anne de Bretagne fait appel au anglais pour les contrer et ils resterons jusqu’en 1495.

C’est ensuite les guerres de la ligue où la ville passera tantôt catholique tantôt protestante.

La ville continuera à garder une place militaire notamment avec Vauban qui viendra faire quelques modifications pour améliorer la défense.

A coté de ça, le commerce se développe aussi avec la pêche. Au 18ème siècle et la ville devient un grand port sardinier. Au 19ème siècle avec l’ère industrielle, la conserve est inventée … les conserveries fleurissent et au tout début du 20ème siècle, la ville compte une trentaine de conserveries employant 2000 ouvrières. Si nous sommes à l’apogée, le glas sonne en 1902 pour la sardine devenue rare à pêcher.

Même si la misère est là, le chemin de fer se développe ce qui permet au tourisme balnéaire de voir le jour. 2 peintres conquis par la ville vont faire beaucoup pour sa sauvegarde.

En 1904, la pêche est très mauvaise et les temps deviennent très difficiles pour les habitants vivant principalement de la pêche. La misère gagne la ville. Mr Billette de Villeroche (Conserveur et magistrat) organise la Fête des Filets bleus en 1905 pour venir en aide à la population. Encore fêtée aujourd’hui ( cette année du 11 au 15 août 2022) c’est l’une des plus ancienne fête de Bretagne. Une Reine est élue pour être porte parole de la fête et ce depuis la 1ère édition. A l’origine, la reine était choisie parmi les ouvrières des conserveries.  En plus de la reine maintenant, une vice reine et 3 demoiselles d’honneur. De ces 4 jeunes filles élues, 2 portes la coiffe des « Penn Sardinn » en souvenirs de ces ouvrières des conserveries et les 2 autres portent la coiffe de Melgven et de Trégunc.

 

Après la 1ère guerre mondiale, la pêche repend avec le thon germon. Développement qui continuera dans le temps. La pêche au chalut prend de plus en plus d’ampleur si bien que Concarneau devient le 3ème port de pêche en France et même le 1er port de pêche au thon en Europe mais la crise des années 1990 est passée aussi à Concarneau et a fait disparaître bon nombre de conserveries.

Aujourd’hui l’activité industrielle est dirigée vers la construction navale et évidemment le tourisme.

 

 

 

Concarneau c’est aussi le festival Livre et Mer, le Festival du Polar « Le chien Jaune » et bien évidemment Les Filets Bleus. Outres les divers sports nautiques que l’on peut trouver, c’est à Concarneau qu’à lieu, tous les 2 ans, le départ de la Transat AG2R-La Mondiale, course qui relie St Barth’ ainsi que la Solo de Concarneau Trophée Guy Cotten où les meilleurs skippers de la classe Figaro se retrouvent tous les ans.

Bien sûr le sentier côtier pour de belles balades, le musée de la pêche, le château de Kériolet. Des sentiers d’interprétation pour découvrir la ville. Le marché couvert tous les jours et plein-air les lundis et vendredis.

 

 

 

Quand je laisse l’appareil photo à loulou ^^… il était obligé de me prendre ?? 😀

 

 

 

Pour situer

Source : Wikipédia, baladeetpatrimoine.fr, les filets bleus, Conacrneau.fr, Toutcommenceenfinistere.com