Gratot, le château

Non loin de Coutances, à Gratot, derrière l’église en retrait de la route principale se cache un château… enfin ses ruines. Arrivés sur le parking, nous contournons à pied l’enceinte de l’église pour apercevoir les communs du château avec sa poterne, ses douves et son pont.

 

 

L’Histoire

Le château date du 13ème siècle et sera remanié jusqu’au 18ème siècle.

L’origine descendrait des vikings, de « Toft » qui signifie domaine et de Guérard qui était le Seigneur des lieux. La famille Gratot sera propriétaire du château jusqu’en 1251. Cette année-là, Jeanne de Gratot épouse Guillaume d’Argouges. Il restera dans la Famille Argouges durant 5 siècles où 15 générations se succèderont. Le dernier Seigneur Jean Antoine d’Argouges décèdera en 1777, il avait vendu le château quelques années auparavant en viager.

Bien que plusieurs propriétaires se succèderont au château au 19ème siècle, il ne sera pas entretenu et va vite se délabrer. Il est fermé définitivement en 1914 après que le plafond se soit effondré la veille d’un mariage.

Jean Tiphaigne acquiert en 1924 le domaine juste pour continuer l’exploitation des terres.  Bien qu’endetté, il n’entretient que les communs du château pour l’entreposer son fourrage. Ce n’est qu’en 1968 que le chantier titanesque de sa restauration commence par l’aide de bénévoles. 20 années seront nécessaire pour ces travaux.

 

Par 2 fois, en 1929 et 1945, des américains voudront racheter le château dont un voulait démonter entièrement le château pour le remonter en Amérique.

 

 

 

 

Etant un château du Moyen Age, les douves avaient pour fonction de le protéger, par la suite elles permettaient de se  divertir par des promenades en barque. Les douves sont alimentées par la fontaine à la fée et paraîtrait-il que Andaine, la fée des sources claires, hante toujours le château lors des tempêtes…..

 

La légende raconte….un jour de chasse, le Seigneur d’Argouges est tiré jusqu’à une fontaine par son cheval assoiffé. Il aperçoit une jeune femme en train de s’y baigner et en tombe immédiatement amoureux. Avant d’avoir pu lui adresser un mot, la jeune femme disparaît. Ce n’est que quelques jours plus tard, qu’elle se présente au Seigneur sous les traits de la fée Andaine. Elle accepte de s’unir à lui à l’unique condition qu’il ne prononce jamais le mot « Mort » devant elle. Les années passent et le couple coule des jours heureux au château de Gratot. Mais lors d’un tournois, la fée se fait attendre pour lancer les réjouissances. Impatient, le seigneur interpelle son épouse de cette manière : « Dame, êtes lente en vos besognes, seriez bonne à aller quérir la Mort ! ». Le mot interdit est prononcé, la fée pousse un cri et disparaît parla fenêtre de la tour qui porte encore la trace de sa main. Source : jaimemonpatrimoine.fr

 

 

Les visites sont libres, et commencent par les communs où toute l’histoire du château est expliqué, l’arbre généalogique est détaillé. L’histoire sur les propriétaires puis sur l’association mais aussi sur la vie au château et plus largement au 18ème siècle, l’architecture. La guerre de cent ans y est expliqué aussi car la Famille Argouges sera impliquée dans diverses batailles.

 

 

 

 

Les caves

 

 

Derrière le château, par l’accès un petit pont de pierre, le jardin à la française de 13 000m2 où tout du moins l’espace qu’il occupait car malheureusement il n’en reste rien. La vue du château devait être bien agréable.

 

 

 

Cette visite m’a enchanté et pour une fois qu’un château n’a pas subi les sévices des guerres. Les grandes ouvertures de la maison seigneuriale devaient permettre une belle luminosité et une belle vue sur les jardins et sur la cour. il n’a pas la grande allure des château médiévaux que j’ai pu déjà voir mais il a son charme malgré tout, c’est bien dommage qu’il n’ait pas été entretenu dans le temps.

 

 

 

Infos pratiques

Adulte : 4 euros

Enfants (10-18 ans) : 1,5 euros

Ouvert toute l’année de 10h à 19h.

L’été, des expositions temporaires d’artistes de la région sont organisées.