Finistère,  P.Culturel

Plouzané, Le Phare du Petit Minou

Maintenant que j’ai enfin fini de vous faire découvrir mes vacances de l’année dernière…il était temps hein ^^ On va retourner prendre l’air du large dans le Finistère. J’y suis allée avec mes parents quelques jours avant Noël. Attention les camping-cars sont de sortie hihi

⇒ Direction le Pays Léon.

J’avais une semaine de vacances et elle était très attendue, avec ce qu’il y avait eu au travail les semaines précédentes il me fallait une coupure totale et un bon bol d’air. Ma mère m’avait demandé où est ce que l’on aurait pu aller et j’avais suggéré ce phare, je n’y avais jamais été … et eux non plus d’ailleurs. Pour la suite bah au feeling … comme d’hab^^

 

Nous y sommes arrivés en toute fin d’après midi. La route qui nous y emmène n’est pas large du tout, une étendue d’herbe bien en pente fait office de parking. Et on descend à pied. Du bout de la route pour aller jusqu’au phare on passe une porte des ruines du fort….Vauban sera aussi passé par ici.

Il faisait super beau (mais froid) et en ce mois de décembre déjà bien avancé, le soleil se couche tôt… le combo parfait pour un magnifique coucher de soleil.

 

 

Histoire

La Marine réclamant des feux d’alignement pour la sécurité de l’accès à la Rade de Brest, un projet est présenté en 1839.

En 1843, la construction du phare commence. Il sera terminé en 1848. Composé de granite rose et de kersantite. Il est conçu par Léonce Reynaud qui est ingénieur, il a été  directeur du service des phares et balises entre 1846-78. Il s’inspire des tours défensives des châteaux moyenâgeux de Bretagne.

Il est dans l’alignement du phare de Portzic qui indique ainsi l’entrée de la Rade.

Il mesure 26m de haut (au niveau de la terre) mais 34m au dessus du niveau de la mer. Il comporte 6 étages, le 6ème étant la lanterne où il faudra monter 89 marches.

La tour d’à coté est construite en 1961, elle mesure 13 m, elle supportait un radôme sphérique lors de la Guerre Froide.

Le phare sera automatisé en 1989. Il est contrôlé depuis le phare de Créac’h à Ouessant.

 

 

Un paradis en forme d’enfer

Comme vous le savez où certainement entendu, il y a plusieurs types de phares notamment en fonction de leur portée… 60km, 40km et 28km mais ils étaient surtout catalogué en fonction des conditions de vie des gardiens jadis. Vous avez donc le paradis, les phares sont situés à terre ; Le purgatoire, les phares sont sur une île et l’enfer, ces phares sont en pleine mer

Pour le Petit Minou, c’est phare « Paradis » mais il a la particularité d’être construit comme un phare en mer (type Ar-Men au large de l’Île de Sein). On dit aussi que ses plans serait sur la base d’une tour de guet avec un chemin de ronde. Aurait-on penser à y faire cohabiter des militaires et gardiens de phare compte tenu de sa position sur le Goulet? On comprendrait mieux l’inspiration des tours défensives des châteaux du Moyen Age….

 

 

Astuce de marins

les Fillettes, si le toponyme a évolué sur les cartes marines au cours des siècles, les sentinelles naturelles qui veillent sous les flots ont fait réfléchir plus d’un envahisseur venu de la mer (…) Les dents des « Fillettes » affleurent aux grandes marées basses. (…) Pour les marins les plus étourdis qui pourraient l’oublier, une phrase mnémotechnique se murmure encore sur les pontons. On dit en clignant de l’œil que le Minou serait un peu timide et qu’il rougit lorsqu’il voit passer les Fillettes. Gare à leurs griffes sous-marines gare à leurs dents. (source : www.lesvigiesduminou.bzh)

 

 

Le fort du Petit Minou

On ne peut pas parler du phare sans avoir un mot pour le fort. Bien avant la décision de construire un phare à cet endroit, le secteur était déjà stratégique au 17ème siècle notamment.

Pourquoi me direz-vous ? Si l’on regarde la carte, cette pointe est juste en face de la Pointe des Espagnol sur la presqu’île de Crozon. Ce passage étroit entre 2 terres se nomme goulet, il était donc impératif de le protéger des invasions car il donne sur la Rade de Brest.

Protéger de qui ? A cette époque là …Des anglais évidemment.

Le Petit Minou est à l’entrée du goulet, vous avez ensuite Le Fort du Mengant, puis le le Fort du Dellec et La Ponte du Diable… autant dire que c’était quasi impossible de passer le Goulet sans compter les fortifications de l’autre coté du Goulet sur la presqu’île de Corzon.

Des travaux auront lieux au Petit Minou de 1689 à 1700. Une tentative anglaise est repoussée en 1694.

On y accède par ce qui reste d’un pont-levis. IL est entouré d’une enceinte en maçonnerie de moellon (pierre à bâtir en général calcaire) d’une hauteur de 6m avec une douve qui fait 9,5 m x 3m.

Vauban y fait installer des canons et avec un magasin à poudre. Le fort sera renforcer au cours du 18ème et 19ème siècle

Le site est démilitarisé après la 1ère Guerre Mondiale où un hôtel va voir le jour. Puis les Allemands occuperont les lieux lors de la 2nd Guerre Mondiale, il reste un blockhaus et ce qui reste de l’hôtel est rasé.

Acquis par la commune, le site est ouvert au public depuis 2007. Accès libre.

 

Un moment bien sympa et voir le soleil se coucher et toujours magnifique.

Pour ceux qui aime les randonnées, il y a le GR 34 qui passe par le Petit Minou jusqu’à Dellec.

 

 

 

Pour situer

2 commentaires

  • Gilbert G M O T

    Bonsoir Un joli coin comme on les aime et qui me rappelle de bons souvenirs de crapahutage avec les enfants . La Bretagne c est le rêve par rapport a notre côte Atlantique ou les plages sont interminables et monotones .
    La haut il y a des rochers a escalader , des petites criques ou on peut découvrir des tas de bestioles sous les cailloux , des sentiers qui surplombent le littoral …. bref de quoi occuper les enfants physiquement et intellectuellement ; D ailleurs ils en parlent encore
    Amicalement Gilbert et Claudine

    • Les bretons

      Bonjour,
      C’est vrai chez nous la côte est loin d’être monotone. Effectivement ça fait de très beaux souvenirs ça et si tout le monde en parle encore c’est mieux c’est que les vacances ont été réussi ^^
      Au plaisir 😉

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