Quimperlé

Cette semaine de vacances là avait été écourtée par la tempête Ciaran (début novembre 2023). Et honnêtement, difficile à croire que le jour d’après le temps allait changer du tout au tout, que la nuit allait être terrible.

Mais sur le retour, nous avons quand même fait une dernière pause (rapide) pour visiter Quimperlé. J’étais accompagnée de mon Guide Vert, il y avait le plan de la ville… ça aide.

Nous sommes à une quinzaine de kilomètre de la mer et la ville fortifiée au Moyen Âge est très vite devenue une ville marchande tout en étant aussi étroitement liée à la communauté religieuse.

Il faut prendre le temps de faire la ville basse pour découvrir le quartier médiéval et la ville haute avec la place St Michel même si ça grimpe pas mal pour y aller ^^.

 

L’Histoire

Selon les sources, Quimperlé doit son origine à un prince venu de Grande-Bretagne ou un ermite venu lui aussi de Grande-Bretagne.  Un monastère érigé au lit dit Anaurot.

Il aurait été détruit par les Normands au 9ème siècle.

Pour remplacer ce monastère, Alain Canhiart, Comte de Cornouaille créer l’Abbaye Bénédictine de Ste-Croix en 1029.  Si vous avez lu le billet précédent, il est l’oncle du Seigneur Guégant, ce dernier va donner naissance à Guémené s/ Scorff.

Le comte de Cornouaille sera inhumé dans l’abbaye en 1058. Un de ses fils deviendra Duc de Bretagne par la suite, et grâce à lui, l’abbaye va connaître un essor considérable dès 1066.

En 1251, sous l’impulsion de Blanche de Navarre, la femme du Duc de Bretagne, Jean 1er Le Roux, elle fonde l’Abbaye de l’ordre des Dominicains. L’abbaye blanche, en breton abati gwen.  L’abbaye de Ste Croix rayonnait tellement qu’il fallait bien la concurrencer.

Jean 1er Le Roux, lui, va fortifier la ville. Créer des douves en utilisant les rivières ; Ellé et l’Isole pour ceinturer la ville. C’est grâce à l’abbaye blanche que le faubourg « Le Bourgneuf » se développe.

Malheureusement, la Guerre de Succession de Bretagne sévit et la ville sera prise par Charles de Blois en 1342. Jean de Montfort qui s’opposait à Jeanne de Penthièvre pour cette succession, meut des suites de ses blessures au siège de Quimper en 1345. Il sera inhumé à l’abbaye blanche.

Toujours sous domination anglaise, Du Guesclin vient siéger la ville en 1373. Un nouveau siège aura lieu en 1375 et le château de Carnoët sera détruit.

La Duchesse Anne se rendra à Quimperlé en 1505.

Durant la guerre de la Ligue, la ville sera prise par Henri IV et pillée en 1590.

Les Ursulines s’installent en ville haute en 1652, elles s’occuperont des filles. En 1760, Les Filles de la sagesse s’occuperont des pauvres et des malades.

Au 17ème siècle, la ville est très marchande avec beaucoup de marchés et de foires. Avec les rivières à proximité, il y a beaucoup de moulins à eaux. En 1670, on compte 13 tanneurs dans la ville. On peut croire que c’est grâce à cet essor économique que l’on détruit les murailles en 1680.

En 1785, on installe un moulin à papier, notamment pour le papier timbré. La construction de bateaux se développe aussi à cette époque. On importe du vin et sel par exemple et on exporte du bois et du blé. Cependant, l’activité portuaire ne décollera pas vraiment. Particulièrement en raison de l’ensablement de la Laïta ainsi que les crues à répétition, mais aussi par le développement de Lorient avec la Compagnie des Indes.

À la Révolution, les religieuses des Ursulines sont victimes d’expulsion, d’emprisonnement et même d’exil forcé. Le couvent est fermé en 1793.  L’abbaye blanche, dont le couvent a été fermé en 1790, est vendue comme Bien National en cette année 1793 et sert de carrière de pierre par la suite.

Si les moments ont été très durs avec la Révolution, l’activité économique reprendra au 19ème siècle. On trouvera à Quimperlé ; Minoteries, une scierie mécanique, conserveries, tanneries et même une fabrique de papier à cigarette.

C’est en 1862 que le train arrive en gare de Quimperlé sur la ligne Paris-Quimper. La même année, le clocher de l’église abbatiale Ste Croix s’écroule en détruisant une bonne partie de l’édifice. Elle sera reconstruite par la suite.

Bien que les religieuses reviennent à nouveau à l’abbaye blanche et que les Ursulines réintègrent leur couvent en 1800. Ces dernières seront de nouveau expulsées en 1907 avec confiscation du couvent. La raison ? suite à la loi sur les congrégations en 1904, on interdit toute activité scolaire à des congrégations enseignantes. Elles partiront en Angleterre et reviendront après la 1ère Guerre Mondiale. Elles créeront par la suite Notre Dame de Kerbertrand. Qui aujourd’hui abrite le primaire jusqu’au lycée.

L’ancien couvent sera une École supérieure de filles après 1907 et deviendra, après la Seconde Guerre Mondiale, le collège Jules Ferry.

 

 

Les halles construites en 1886.

 

Des petits panneaux sur le parcours pour ne pas louper les édifices et mieux les comprendre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le pont Lovignon dit le pont fleuri, construit au 15ème siècle.

 

 

 

Le Présidial

 

 

 

Pour situer

 

Sources ; Wikipédia, infobretagne.com, hunza.pro