Ile et Vilaine,  Ville d'Art et d'Histoire

Vitré, la ville

Notre week-end se poursuit….Nous sommes arrivés à Vitré en toute fin de matinée. Ayant pas mal tourné avant de trouver un parking où nous garer… nous avons finalement atterri sur le grand parking du champ de foire à coté de la Gendarmerie. On avait décidé de partir découvrir la ville après manger. Ca m’a laissé un peu de temps pour savoir quoi voir et de pouvoir s’organiser sur la visite. Le château étant toujours fermé, j’avais au préalable imprimé un plan de la ville avec les choses à voir !

Sincèrement je ne suis pas déçue de cette ville, le quartier historique est magnifique. Et toutes ces maisons à pans de bois conservées, on pourrait presque imaginer les lieux dans cette autre époque ! Oui je sais mon esprit vagabonde beaucoup … et j’aime le Moyen Age.

En 1ère ligne sur les Marches de Bretagne, Vitré est une des villes les plus importantes de Bretagne et sa position est stratégique. Son patrimoine architectural a su traverser les siècles.

 

Histoire

Point de Roi ou de Seigneur ou encore de Duc, ici c’est un Baron. Vitré est née en l’an mille, c’est une fusion de plusieurs villages qui devenue une baronnerie.

Un 1er château s’élève par le Baron Riwallon de Vitré. Sur une motte féodale, ce château de bois servait aussi de péage pour aller à Rennes ou encore Laval, Le Mans mais il fût incendié plusieurs fois.

Robert 1er de Vitré construit un autre château en 1047, il domine la Vilaine sur son éperon rocheux. Au 13ème siècle, il se dote de tours, de courtines et le château s’agrandit. La ville close prend sa forme actuelle, les faubourgs se développent autour de la ville.

Si Robert Ier était proche du Duc de Bretagne (Normalement Conan II), Robert II de Vitré, son fils, lui est en conflit avec le Duc de Bretagne Conan III. Aussitôt à la tête de la baronnerie, il fût chassé par Conan III en 1135. Il ne reviendra qu’en 1144 après avoir gagné une bataille contre le Duc de Bretagne où il sera piégé du coté de la forêt de la Guerche de Bretagne à Visseiche.

 

Le XV siècle signe le progrès.

Les canonnières arrivent et la ville intra-muros change. Des maisons à pans de bois sont construites mais aussi des hôtels particuliers, les constructions sont denses et les rues sont très étroites et ce dans un but bien précis. En cas d’intrusion dans la ville,  l’ennemi pouvait vite se perdre ! Futé !

Les maisons sont à encorbellement, ce qui permettait un gain de place mais précisons aussi que l’impôt était payé sur l’emplacement au sol et non sur la surface habitable. L’encorbellement permettait aussi aux habitants de se protéger de la pluie mais aussi protégeait les bois de pourrir avec l’eau. (Ces maisons seront interdites bien plus tard car les incendies se propageaient très rapidement avec le haut des maisons qui se touchaient presque!)

A cette époque là aussi naissait l’ancêtre de la galerie marchande, les maisons à porches ce qui permettait aux commerçant de présenter la marchandises. Vu à La Guerche de Bretagne.

A noter aussi que les couleurs comme le vert et le jaune sont signe de richesse… L’oxyde métallique étant très cher, les marchands étaient sûr de se démarquer des autres.

 

La prospérité

Le 10 mars 1472 est crée la Confrérie de Marchands d’Outre-Mer permettant le commerce du textile à l’international. Les toiles en Bretagne sont très réputées. Ici, le lin et le chanvre sont travaillés pour les toiles très épaisses des navires et des emballages. Elle devint la capitale des canevas, nom pour ces toiles de chanvre solide qui partaient via le port de St Malo.

La ville était parmi les plus florissantes du Duché. La richesse de ces marchands se voyait sur les maisons et autre hôtel particulier qu’ils faisaient construire. L’apogée fût vers 1580 où l’on fabriquait 1 700 000m/an.

« La prospérité vitréenne (…) se développait sous la protection de traités avantageux, conclus avec les nations étrangères. Les Tirel, les Hardy, de Gennes, Le Moyne, Ravenel et autres familles contemporaines de Landays [Pierre Landais] se vouaient au commerce maritime » Edouard Frain de la Gaulayrie, historien du fin 19ème.

 

Le déclin de la ville

Les guerres de religion virent mettre fin à cette prospérité. La ville, qui est protestante, sera assiégée durant 5 mois en 1589 par le Duc de Mercoeur. Les nobles de la région seront pillés par les ligueurs. Suite au massacre de la St Barthélémy, nombreux marchands de la ville quittent (temporairement ou définitivement) Vitré.

Au 17ème siècle, la ville s’endort peu à peu. Elle perd de sa notoriété, les barons préfèrent Versailles et sa cour. Elle se coupe des campagnes qui la fournissait en lin et chanvre. Seul les constructions religieuses continuent.

« Pendant le règne de Louis XIV, Colbert impose des limitations au commerce. Durant le XVIIesiècle, Vitré se replie donc sur elle-même au niveau du commerce et il y a des répercussions économiques dans la ville. » S.Gautier, responsable des musées de Vitré

Le déclin se poursuivra jusqu’à la moitié du XIX ème siècle. Elle se réveillera avec l’arrivée du train !

Entre temps la Révolution passe par là et signe la fin de la Seigneurie. Les choses changent elle devient chef lieu de district puis Sous-préfecture (qu’elle perdra en 1926). Mais des guérillas éclatent avec la chouannerie qui est bien présente dans les campagnes.

 

Nouvelle ère

Le chemin de fer, cette avancée dans le progrès amène la ville à se désenclaver de la ville close. Des remparts sont détruits pour ouvrir la ville. La gare est construite en 1855. S’en suivent l’ouverture de l’arrêt sur la ligne Paris-Brest en 1857. Puis en 1867, la ligne vers Fougères et enfin on pourra aller à La Guerche de Bretagne en train en 1874.

 

La 1ère guerre mondiale puis la seconde où la ville ne se développera pas beaucoup. Elle aura au moins le mérite de conserver son patrimoine historique car plutôt bien épargnée par les bombardements des guerres.

 

En 1999, Vitré obtient le Label Ville d’Art et d’Histoire.

 

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Notre parcours

Nous avons commencé par la promenade du Val, où l’on a une superbe vue sur la ville avec derrière nous les remparts, c’est super chouette et impressionnant. Puis nous sommes rentrés dans la ville par la poterne Saint Pierre pour rejoindre le quartier historique.  Les rues avec ces maisons à pans de bois sont magnifiques et sous les porches de ces maisons on pourrait se laisser porter dans notre imagination pour voir ce qu’était ces étales à l’époque avec tous ces artisanats.

Mais j’ai été surprise en découvrant la ville, malgré sa place sur le front du Duché, elle n’ait pas plus souffert que ça ! Je m’attendais à pire ! lol

 

La poterne St Pierre

 

L’église Notre Dame

 

La rue d’En-bas

 

La 3ème maison, en partant de la droite, celle avec la terrasse est l’Hôtel de la botte dorée. Elle date de 1513.

Dans sa ruelle

 

 

 

Mon coup de coeur !

 

 

 

De la place St Yves, on a vue sur le château

 

Nous avons remonté la rue pour pouvoir faire le tour et arriver à l’entrée du château.

 

Nous reviendrons pour rentrer dans le château 😉  aaahhh ce fichu covid…

Nous avons repris la route, pour se trouver un coin pour le soir. Direction St Germain en Coglès pour notre arrêt camping car.

 

Sources, Wikipédia, Ouest-France, Vitré mairie.

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