La Guerche de Bretagne

On continue notre week-end ! A 20 min de La Roche aux Fées… La Guerche de Bretagne. Ce n’était pas prévu à la base mais n’étant pas si loin que ça c’était l’occasion de découvrir une nouvelle petite cité de caractère !

 

 

Nous sommes en plein dans cette zone que l’on appelle les Marches de Bretagne. Cette zone tampon où au Moyen Age on été construit des châteaux forts pour protéger le Duché de Bretagne du Royaume de France. Mais c’est dans ces places fortes que s’est aussi développé le commerce.

 

 

Et puis on profite car ce matin là, c’était gris mais le soleil n’était pas loin !! On est le jeudi de l’Ascension, c’est plutôt calme, pas beaucoup de circulation ! On s’est garé sur le champ de foire, il y a une borne avec des services pour camping-cars (vidanges, eau, électricité) mais parking fermé le mardi pour le marché.

Comme je savais que ça ne plaisait pas trop à Baptiste de venir faire un tour, je l’ai laissé faire la queue devant une boulangerie…. la joie des ados pour les sorties!!  Moi pendant ce temps j’ai été faire mon petit tour appareil photo à la main !! Bref ça m’a plu …

 

 

Histoire

La Guerche était une paroisse qui dépendait de Rannée jusqu’à la Révolution. « de Bretagne » se rattachera d’ailleurs qu’en 1899 autant dire que cette bourgade indépendante est plutôt récente dans l’Histoire. Plutôt bien située géographiquement entre Bretagne et Pays de la Loire, une aubaine pour le commerce à l’époque en côtoyant ce qui est aujourd’hui la Mayenne, le Maine et Loire et la Loire Atlantique. Malheureusement, elle sera aussi le théâtre de nombreux conflits.

 

Le début de la seigneurie

Proche du Duc Alain III de Bretagne, le 1er seigneur de la Guerche se nomme Menguen (ou encore Mainguené) il construit le 1er château….certainement un simple donjon de bois mais assez pour symboliser le pouvoir  mais aussi pour délimiter le secteur militaire.

C’est son fils Sylvestre de la Guerche qui lui succède mais sera évincé par le fils d’Alain III, Conan II, 2 ans après le début de son règne. Devenu veuf, il deviendra l’évêque de Rennes jusqu’à sa mort.

 

L’extension de la seigneurie

Grâce au fils de Sylvestre de la Guerche, Guillaume Ier, la seigneurie revient dans la famille en 1120. Il épouse en 1130, Emma de Pouancé se liant ainsi à la seigneurie de Pouancé. Elles resteront ensemble jusqu’à la Révolution. Pouancé était l’une des 32 villes closes de l’Anjou et avait pour nom « Porte de l’Anjou aux Marches de Bretagne ».

Entré en conflit avec Henri II Plantagenêt et avec d’autres seigneurs bretons, la défaite est lourde. Pour s’être rebellé contre le Roi, en 1173, le château et la ville sont incendiés par Henri II ce qui sera le cas pour d’autres seigneurs aussi. Le château de Pouancé échappe à ce triste sort.

 

Les fortifications

Suite à cet évènement les remparts de la ville s’élèvent avec 4 portes.

En 1379, Bertrand Du Guesclin prend possession de la ville et à sa mort en 1380, son frère Olivier Du Guesclin en hérite. Il l’a vend à Jean IV de Bretagne en 1390 pour 37 000 francs-or. Après quelques recherches et si elles sont bonnes, en 1390, 1 franc-or = 1 livre tournois = 10, 71 euros .

En 1443, les anglais prennent la ville où les archives de la collégiale sont brûlées. Le château qui n’a plus de valeur défensive n’existe plus en tant que tel à partir de 1500, reste juste des ruines. Celui de Pouancé à été préféré par les seigneurs car plus résistant que celui de la Guerche et plus facile à défendre.

Une partie des remparts seront détruit durant les guerres de religions mais à la fin du XVI ème siècle après un nouveau siège des anglais, les notables obtiennent que les remparts soient de nouveau élevés.

 

Le développement du commerce et l’ouverture de la ville

Après la famine de 1563, c’est une épidémie de peste qui arrive en 1626 qui durera 6 ans ! Malgré ça le commerce de la ville se développe. On cultive le lin qui sert aux toiles dites « Canevas ».  On fabrique donc des toiles, des draps. Il y a aussi le tannage des peaux. La négoce se développe et en témoigne les maisons à pans de bois dans le centre de la ville.

Si jusqu’au XVIIIème siècle, la structure de la ville n’a pas changé, un tournant se produit tout de même par la suite. On comble les douves, les 4 portes tombent en ruines, un marché aux bestiaux s’installe en dehors des murs, chaque mardi jusqu’aux années 1980, les paysans y venaient  pour y négocier leurs animaux (bétails et porcs notamment), cette activité décline avec des marchés couverts beaucoup importants dans la région mais le marché en lui-même perdure et devient beaucoup plus polyvalent et s’agrandit. Il est le plus important de l’Ouest et est attesté depuis 1121 le mardi matin !

Au XIX s. on détruit les halles pour construire une mairie. Le train arrive à la Guerche et 2 gares seront même construites. Boulevards, lavoirs sont aussi construit et les faubourgs se développent.

 

Depuis sa création en subissant, siège, revente, héritage, démantèlement, incendies, épidémies ect… La Guerche aura connu une trentaine de Seigneurs jusqu’à la Révolution mais elle aura toujours su se révéler et avancer !

 

→ La Salorge

Au Moyen âge, c’était le lieu emblématique de la ville … les halles ! En 1830, un nouvel édifice va remplacer ces halles bien trop vétustes. Il sert à la fois de halles, de mairie et justice de paix. En 1994, la mairie est transférée au presbytère et La salorge devient un centre culturel.

 

 

Des panneaux explications tout au long du parcours historique

 

La Basilique Notre Dame de la Guerche.

Magnifique clocher !!

 

 

 

 

Après ce chouette petit tour, on a repris la route direction Vitré…

Pour situer

Sources : Wikipédia, la mairie de la Guerche