Carnac, Les alignements de menhirs
Qui un jour n’a pas entendu parlé de Carnac? Cette étendue de pierres alignées, dont je suis sûre vous vous êtes au moins demandé une fois à quoi ça pouvait bien servir, est mondialement connue pour être le site mégalithique le plus grand du monde.
Hors saison, ce qui était mon cas, le sentier pédestre est libre d’accès (octobre à mars) . D’avril à septembre, des visites guidées sont oraganisées pour pouvoir entrer dans les sites. Il y a un an (janvier 23), je me suis décidée à aller les voir de plus près. Le soleil était là en cette matinée mais il faisait super froid.
Pour faire les choses dans l’ordre, je me suis d’abord rendue à la Maison des Megalithes pour prendre les informations et surtout replacer le contexte dans les Préhistoire. Je vais être honnête, cette période n’est pas ma préférée, loin de là mais il faut reconnaître que sans elle nous ne serions pas là.
L’exposition est super bien faite et le cadre est très épuré mais très acceuillant. Il y a des photos anciennes, tableaux, des films, maquettes de mégalithes pour mieux les comprendre. Après avoir passé un peu de temps là, je suis partie découvrir le site accompagné du plan que l’on m’avait donné à l’acceuil.
Le parcours Aller fait 4km et l’on découvre d’abord les alignements du Menec, puis de Kermario, Les alignements du Manio ensuite celui de Kerlescan puis enfin les alignements du Petit Menec. Je ne suis pas déscendue jusqu’au Tumulus St Michel. Il y a ce genre de table tout au mong du parcours pour pouvoir se repérer. (Sur le plan c’est la même chose^^)
Un peu d’Histoire
Des fouilles ont permis de donner une datation. On donnerait une fourchette entre 4800 et 3500 ans avant JC. Difficle, cependant, d’être plus précis et difficile aussi de donner une période sur laquelle ça s’est passé ni de savoir combien de personnes ont pu contribuer à ce site.
Le mystère reste entier.
Au 19ème s.
C’est à cette époque que l’on entreprend des recherches plus poussées. On comprend aussi qu’il faut préserver. On commence par étudier les grands monuments et suivant ce que l’on va trouver dans les tombeaux, on peut déterminer le rang social de la personne inhumé. Des plans sont fait pour répertorié les sites.
On lance des campagnes de restauration à la fin 1800 pour relever des pierres et on reconstruit les files.
Les alignements du Menec et de Kermario vont être classé au début du 20ème siècle et l’Etat va acquérir les terrains. Même les Allemands, lors de la 2nd Guerre Mondiale, vont entreprendre des fouilles sur la période 41-42. C’est le dernier chantier archéologique qui sera mené.
« Cette région est incontestablement privilégiée, et si elle est privilégiée c’est qu’elle est sacrée, et moi ça me semble être une sorte d’immense nécropole où les gens venaient faire des cérémonies, enterrer certains des leurs… »Yves Coppens
Paléoanthropologue qui soutient l’inscription du site de Carnac au patrimoine mondial de l’Unesco. (menhir-carnac.com)
Quel était le but ?
On parle beaucoup de calendrier géant. Si nous sommes habitués à avoir notre calendrier recto-verso de l’année en cours, il n’en était rien à cette époque-là.
- L’agriculture?
Si ça peut prêter à sourire mais il y a bien eu des recherches de ménées à ce sujet. Il se pourrait que suivant les saisons et suivant la luminosité sur les menhirs, l’ensemble donne des indications sur les cultures et les récoltes.
- L’astronomie?
Des études aussi dans ce domaine ont démontré qu’il y avait une corrélation avec le solstice et l’équinoxe . Il est fort possible que les hommes de cette époque aient déjà étudié le ciel.
On parle aussi du culte du soleil…
Vue du haut de la tour.
Les légendes
En Bretagne, cest bien connu qu’il n’y ai pas un coin sans légendes. Carnac n’y échappe pas notamment avec la légende de St Cornély.
Cornély était un Pape à Rome. Persécuté, il est poursuivit par les soldats romains. Il s’enfuit à travers la Gaule accompagné de 2 boeufs. Ils lui servaient pour porter ses affaires mais aussi le porter lui quand il était trop fatigué.
Arrivé sur Carnac, il se trouva face à la mer avec l’armée romaine derière lui. Il se cacha dans l’oreille d’un boeuf et transforma les soldats en pierre.
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On dit que les jours de tempête, leurs âmes viennent rôder sur le site ou encore que les soldats ne bougent qu’une fois par an. A Noël, à minuit et qu’ils vont boire dans les ruisseaux aux alentours. Et malheur à ceux qui se trouveraient sur leur chemins, il seront écrasés.
Du fait qu’il se soit caché dans l’oreille du boeuf, Saint Cornély est devenu le protecteur des bêtes à cornes et plus largement du bétail en souvenir de ce jour.
Si on parle beaucoup de St Cornély, on dit aussi qu’il y a des trésors sous les pierres mais que tous ceux qui ont voulu les checher sont morts.
On dit aussi que les menhirs que l’on trouve dans la campagne sont en réalité des soldats qui se seraient attardés et transformés en pierre. Comme pour exemple le menhir de Kerlann où ça serait un soldat qui n’a pas pu regagner sa garnison, il était resté boire du cidre à la ferme. (C’est malin ça…^^)
On ne peut pas parler de la Bretagne sans parler des Korrigands. Ils sont bien évidemment à Carnac. Ces petits farceurs ont aussi élu domicile dessous les pierres. Que c’est de leur force qu’ils auraient créer ces alignements.
En doutez-vous?? … attention car avec ces petits êtres, il faut être dans leurs bottes sinon gare à vous… ^^
Lexique
Un petit point sur les termes et comprendre leurs diférences.
- Menhir : Men=pierre et hir=long en breton. Pierre longue ou pierre dressée. A Carnac le plus grand c’est le Géant du Manio mesure 6,50m.
- Mégalithe : mégas=grand et litho=pierre en grec. Grande pierre ou bloc massif
- Dolmen : toal=table et men=pierre en breton. Table en pierre qui est en fait un monument funéraire composée de pierres horizontales posées sur des pierres verticales.
Les dolmens, à l’époque n’étaient pas « nus » comme on les trouve la plupart du temps aujourd’hui. Ils correspondaient à des chambres funéraires, les tailles pouvaient varier et il pouvait y en avoir plusieurs ensemble. On laissait avec la personne inhumée des outils, de la poterie ou encore des « bijoux ».
Ces dolmens étaient recouverts et fermés. Il y avait 3 manières de les recouvrir.
- Le cairn : tas de pierre en écossais. Le dolmen était donc recouvert de pierre
- Le tertre : le dolmen était recouvert de terre
- Le tumulus : tumere en latin « être gonflé » . C’était une butte artificielle faire de pierre et de terre où il pouvait y avoir une ou plusieurs sépultures. Le tumulus St Michel à Carnac mesure 12,5m de long et 12m de haut et 60m de large. Une chapelle est au sommet.
Quelques clichés…
Pour situer
Sources : menhir-carnac.com, Wikipédia, Ot-carnac.fr