Pluméliau, La chapelle St Nicodème

A une 15zaine de kilomètres au sud de Pontivy à Pluméliau, il y a une chapelle qui sort bien du lot. Sur la route de Pluméliau vers Bieuzy les Eaux, on la devine très rapidement.

Ce qui la distingue c’est son clocher imposant qui, de la route, donne l’impression qu’il est juste posé là au milieu des champs. Il a été inspiré du clocher de la Basilique Notre Dame du Paradis à Hennebont (56)

A chaque fois que je passais sur cette route je voyais le clocher et à chaque fois je me disais qu’il fallait absolument que j’aille voir ça de plus près. Mais bon voilà, en camion pas toujours simple ^^

Le clocher est complètement disproportionné au corps de la chapelle et je n’arrive même pas à cadrer le tout avec l’appareil photo mdr c’est vous dire. 😀  Mais les détails des pierres taillées sont magnifiques.

 

 

L’Histoire

La chapelle

Le plan de la chapelle est basé sur la croix latine. Dans le prolongement de la chapelle, la maison du chapelain construite au 18ème siècle. L’enclos, lui, est de 1780 et il englobe la chapelle, la maison du chapelain et les fontaines.

Construite au 16ème siècle, le clocher-porche mesure 46m (j’ai lu 48m aussi) et date de 1550. La cloche nommée Guillemette qui est le nom de sa marraine la demoiselle Guillemette d’Ivernay date de 1507.

Pour la tourelle qui est accolée au clocher, c’est l’escalier qui mène à la cloche… 110 marches.

 

On dit que la chapelle aurait été construite sur la demande de St Nicodème lui-même. On aurait donc lâché des bœufs qui se seraient embourbés là désignant ainsi le lieu de construction.

 

Les fontaines sont assez particulières.  La 1ère est composée de 3 bassins en référence à 3 Saints : Nicodème,  Gamaliel et Abibon. Il y avait jadis la statue des 3 Saints dans les niches. Elle est de style gothique et date de 1608. L’autre fontaine un peu plus à l’écart est un peu plus récente et date de 1790 et elle est dédié à St Cornély. Ce Saint protège le bétail.

 

Les pardons

Il fallait, notamment pour les hommes, venir avec une barde d’au moins 4 jours. Ils se faisaient raser à la fontaine. Ils se lavaient les mains et le visage avec l’eau de la fontaine pour que St Nicodème les protège des maladies de peau, des fièvres et autre maladie contagieuse. Les troupeaux se désaltéraient dans l’autre fontaine les protégeant ainsi des épidémies.

On apportait, veaux et agneaux au curé. Ils étaient vendus aux enchères, l’argent récolté servait au bon fonctionnement de la paroisse. Le curé, quant à lui, offrait du pain, du beurre et du cidre à ses paroissiens.