St Sulpice le Verdon, Le Logis de la Chabotterie -

Bon tant que nous sommes dans les billets en retard… Parlons du Logis de la Chabotterie. Nous sommes en Vendée. J’avais trouvé cette visite un peu par hasard. Nous remontions du Poitou et comme on avait un peu de temps et surtout ça permettait de faire une pause aussi.

Et sincèrement, je ne regrette pas. J’ai vraiment aimé cette visite.

Déjà le logis, l’immersion est totale. Nous sommes par groupe pour la visite de façon à ce que ce soit aisé pour tout le monde. Les pièces se succèdent et on s’y croirait presque. Ensuite le jardin, l’été était bien là et on voyait bien qu’il soufrait quand même de la chaleur, mais c’est joli à voir et bucolique. D’où on peut se trouver dans le jardin, la vue du logis reste superbe.

Et ensuite le spectacle historique et humoristique qui m’avait énormément plus. C’était drôle et bien mené par les acteurs.

L’Histoire

À l’origine un château-fort au Moyen Âge. Il ne reste qu’une partie des anciennes douves. Il était la propriété de la Famille Chabot. Il sera reconstruit au milieu du 15ᵉ siècle en logis.

Il est l’exemple type du logis rural bas-poitevin. C’est une demeure seigneuriale avec autour de la cour d’honneur, les logements des domestiques et bâtiments agricoles. À l’arrière, un jardin clos composé de parterres de fleurs, mais aussi d’un potager et de plantes médicinales.

De travaux importants auront lieu à la fin du 16ᵉ et début 17ᵉ siècle. La tour carrée est datée du 1611, il y a dessus un écu aux armes de la famille Bourbon-Chabot. La chapelle néo-renaissance date du 19ᵉ siècle.

Il fut le théâtre de la guerre de Vendée où a eu lieu l’arrestation, dans les bois, du Général vendéen Charette le 23 mars 1796.

Le Général Charette

Les vendéens se soulèvent contre la Convention qui veut envoyer 300 000 hommes pour défendre les frontières françaises. Ce seront 3 ans de combats et d’embuscades. Cette guerre se terminera en mars 1796 lorsque le Général Charette, à la tête de son armée de paysans vendéens, sera capturé dans le bois de la Chabotterie. Il sera fusillé 6 jours plus tard à Nantes.

Sa devise : « Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais »

C’est son arrestation puis son exécution qui mettront un terme à cette guerre de Vendée.

Le logis a traversé le siècle en restant dans la Famille Chabot jusqu’en 1993. C’est le Conseil Départemental de la Vendée qui le récupère par la suite.

Des travaux de restauration sont entrepris et les intérieurs sont aménagés de façon à nous transporter à la veille de la Révolution. Les objets sont authentiques et tout a été étudié à travers les archives. On nous explique comment tout ce petit monde (entre maître, valets et paysans) cohabitait et comment se déroulait la vie à cette époque.